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Avril 2010 – Extrait de la lettre d'informations CPNEF N°5

Rencontre avec Claudine Graillot, secrétaire/accueil depuis 26 ans au centre social la Courte Échelle à Plouzané.

Pourquoi avez-vous choisi ce métier ?

Je ne l'ai pas choisi ! J'étais en 2ème première e année de fac, en attendant de trouver un boulot, plutôt dans le commerce. Et dans le journal j'ai vu une annonce pour un poste de secrétaire dans le centre social qui se créait. J'ai postulé... bien que ne connaissant rien au secrétariat et n'ayant aucune idée de ce qu'était un centre social. C'était il y a 26 ans. Je pense que j'ai été choisie parce que je m'étais investie bénévolement dans une association de l'animation jeunesse pour faire de la comptabilité.

Est-ce que tu choisirais ce métier maintenant ?

Sans aucun doute, il n'y a pas beaucoup de boulot où on ne va pas à reculons ! Je ne sais jamais ce qui va se passer dans une journée. Et à la fin, j'ai rarement fait ce que j'avais prévu. J'aime le contact avec les gens, la diversité de mes activités. Ca va du renseignement à l'écoute, en passant par l'orientation, les travaux de bureautique. Il y a des moments de folie où tout arrive en même temps : les 2 lignes sonnent, 5 personnes veulent des renseignements, la photocopieuse tombe en panne, il faut finir de taper le projet... Et il y a des moments calmes ! Je suis aussi là pour soutenir les administrateurs, leur rappeler les échéances, travailler avec l'équipe sur les projets.

Quel est ton parcours formation ?

J'ai fait un bac G3 (commerce) puis j'ai commencé un DEUG d'Administration Économique et Sociale à la fac. Une fois en poste, j'ai participé à des formations courtes sur la comptabilité des associations, l'outil informatique, l'accueil, certains logiciels. Mais j'ai surtout appris sur le tas, j'ai beaucoup évolué. Je crois que l'âge n'y est pas pour rien pour acquérir la qualité d'écoute, la patience, la discrétion, le décodage.

Comment envisages-tu ton avenir professionnel ?

Je n'ai pas envie de quitter ce boulot, je m'y sens bien ! Il est assez varié, je ne m'y ennuie pas et j'ai l'impression de progresser. Si je perdais mon emploi, le seul truc qui me tenterait serait d'ouvrir un petit restaurant ou une coopérative bio. Mais si je devais dire dans quel sens je voudrais qu'il évolue, et bien ce serait en prenant plus de temps avec les gens que j'accueille. Et pouvoir travailler encore plus avec les bénévoles. Je crois que finalement c'est ça qui me branche le plus : travailler avec des gens qui sont engagés et passionnés par ce qu'ils font.

Ce métier peut s’exercer en emploi d’avenir :